Ils soutiennent donc que le mobile a reçu cette force que nous nions, et ils tâchent de prouver qu’il l’a reçue a priori, ce qui est bien pis encore que des expériences.
Ne disent-ils pas que, dans ce triangle, la force reçue dans le corps A est le produit d’une infinité de pressions accumulées ? Ne disent-ils pas que À n’aurait pas en l la force qui résulte de ces pressions, si la ligne t s, par exemple, ne représentait deux pressions, si r d n’en représentait trois, etc. ?
Mais, disent-ils, le triangle A l g est au triangle A B C comme le carré de l g au carré de B C, et ces deux triangles sont infiniment petits donc ils représentent, dans le premier triangle A l g, les pressions qui donnent une force égale au carré de l g, et, dans le grand triangle, la somme des pressions qui donnent la force égale au carré B C.
Mais n’y a-t-il pas là un artifice, et ne faut-il pas que toutes ces pressions, si on les distingue, agissent chacune l’une après l’autre ? Il y a donc dans cet instant autant d’instants que de pressions. Cette figure même montre évidemment un mouvement uniformément accéléré or, comment peut-on supposer qu’un mouvement accéléré s’opère en un instant indivisible ?
Je demande si cette seule réponse ne peut pas suffire à découvrir le sophisme.
Je viens ensuite à la conclusion très-spécieuse que les leibnitziens tirent de la percussion des corps à ressort et des corps inélastiques.
Dans la collision des corps à ressort ils retrouvent toujours les mêmes forces devant et après le choc, quand ils supputent la force par le carré de la vitesse et, dans la collision, d’un corps