Chez Pluton allait faire un tour,
Pour un peu de gloutonnerie.
Lieberkind et sa prud’homie
L’allaient dépêcher sans retour
Pour en faire une anatomie ;
Mais votre lecteur La Mettrie
Vient de le rappeler au jour.
La grave charlatanerie
À tout à fait l’air d’un Caton ;
Pour moi, j’aime assez la raison
Sous le masque de la folie.
Que la veine hémorroïdale
De votre personne royale
Cesse de troubler le repos !
Quand pourrai-je d’un style honnête
Dire : « Le cul de mon héros
Va tout aussi bien que sa tête » ?
Abraham Hirschell vient de jouer à monseigneur le margrave Henri à peu près le même tour qu’à moi. Pardonnez, sire, j’ai toujours cela sur le cœur, et je mourrais de douleur sans vos bontés.
Sire, le médecin joyeux[1] a sans doute mandé à Votre Majesté que, lorsque nous sommes arrivés, le malade[2] dormait tranquillement, et que Codenius[3] nous a assuré, en latin, qu’il n’y avait aucun danger. Je ne sais pas ce qui s’est passé depuis, mais je suis persuadé que Votre Majesté a approuvé mon voyage. Je me flatte que je viendrai bientôt me remettre aux pieds de Votre Majesté.
Mon cher ami, je vous suis bien obligé de vos petites notes. Je ne puis concevoir comment le mot de dernière fille a pu échap-
- ↑ La Mettrie. (Note de M. Boissonade.)
- ↑ Rottembourg.
- ↑ Médecin de Frédéric. Il est nommé Gothénius dans les Souvenirs de Berlin, par Dieudonné Thiébault, et mieux Cothenius, dans la lettre 2239 à la margrave de Baireuth.