Il n’y a qu’à mettre sur un carré de papier : « M. Damilaville est prié d’envoyer ce mémoire à … »
Encore une fois, tout dépend de cette grande vérité : la compagnie est-elle demeurée ensemble dans la même chambre depuis le souper, ou non ?
J’ajoute à mon billet que je crois les Calas innocents, et que les juges ont jugé selon les lois. Calas avait menacé son fils, ce fils est trouvé mort chez le père, des chirurgiens déposent qu’il n’a pu se pendre ; l’arrêt peut n’être point injuste. Voilà pourquoi il est très-important de ne point accuser les juges.
Vous me proposez, par votre lettre datée d’Avignon, du 30 d’avril, de me vendre pour mille écus l’édition entière d’un recueil de mes Erreurs sur les faits historiques et dogmatiques, que vous avez, dites-vous, imprimé en terre papale. Je suis obligé, en conscience, de vous avertir qu’en relisant, en dernier lieu, une nouvelle édition de mes ouvrages, j’ai découvert dans la précédente pour plus de deux mille écus d’erreurs ; et comme en qualité d’auteur je me suis probablement trompé de moitié à mon avantage, en voilà au moins pour 12,000 livres. Il est donc clair que je vous ferais tort de 9,000 francs si j’acceptais votre marché.
De plus, voyez ce que vous gagnerez au débit du Dogmatique ; c’est une chose qui intéresse particulièrement toutes les puissances qui sont en guerre, depuis la mer Baltique jusqu’à Gibraltar. Ainsi je ne suis pas étonné que vous me mandiez que l’ouvrage est désiré, universellement.
M. le général Laudon, et toute l’armée impériale, ne manqueront pas d’en prendre au moins trente mille exemplaires, que vous vendez, dites-vous, 2 livres pièce, ci.. | 60,000 | liv. |
Le roi de Prusse, qui aime passionnément le Dogmatique, et qui en est occupé plus que jamais, en fera débiter à peu près la même quantité, ci. | 60,000 | |
Vous devez aussi compter beaucoup sur mon- | ______________ | |
120,000 | liv. |
- ↑ C’est une réponse à la lettre de Fez, qui est imprimée tome XXVI, page 139.