Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome42.djvu/539

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pour les réfuter. Ces sortes d’ouvrages, qui sont assez communs en Hollande, ne servent qu’à faire triompher notre sainte religion.

Mon cher frère est prié de vouloir bien avoir la bonté d’envoyer les paquets ci-joints à un procureur et à un notaire, à qui ils sont adressés. Il ne faut pas toujours négliger les affaires pour la philosophie.

À propos d’affaires, il faut que je consulte mon cher frère : le receveur du vingtième, qui demeure à Belley, prétend que nous devons lui envoyer notre argent à Belley, qui est à dix-huit lieues par delà nos montagnes, tandis qu’il peut avoir très-aisément un bureau de correspondance à Gex, où nous payons la capitation, et qui n’est qu’à une lieue du château de Ferney. Cette prétention me paraît inique et absurde. Je demande le sentiment de mon cher frère. Je l’embrasse bien tendrement ; je le prie de me dire combien de paquets il a reçus. Il m’avait flatté que nous raisonnerions ensemble à Ferney.

N. B. A-t-il fait parvenir un Catéchisme à frère H ? En a-t-il distribué aux fidèles ?


5353. — À M.  DAMILAVILLE.
29 juillet.

Je me sers de la route de Lyon, mon cher frère, pour vous dire qu’il y a un petit paquet pour vous chez M. d’Argental, qu’il peut avoir remis au suisse de M. de Courteilles. Je tâche, autant que je peux, de dérouter les curieux. Vous devez avoir reçu un envoi par Besançon.

N. B. Le paquet que je vous annonce chez M. d’Argental a été adressé à M. le duc de Praslin. Or M. de Praslin est à Compiègne ; ainsi le paquet aura été retardé de deux ou trois jours.

N. B. Autre paquet par la même voie.

N. B. Je vous supplie de me mander ce que vous avez reçu.

N. B. Je vous aime bien tendrement ; mais je désespère de vous posséder.