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5367. — À M.  DAMILAVILLE.
10 auguste.

Mon cher frère, si vous avez du loisir, jetez un coup d’œil sur tout ce que je vous envoie, et daignez le faire dépêcher à son adresse. Je trouve cette façon plus sûre.

Je vois, Dieu soit loué ! que le paquet où était la lettre de change n’a point été perdu. On a eu plus de pitié de nous que je ne croyais.

Si vous pouvez m’envoyer cette lettre de Jean-Jacques[1] qui fait tant de bruit, je vous aurai une extrême obligation.

Je compte que vous recevrez incessamment des mémoires concernant nos vingtièmes.

Buvez à ma santé avec frère Platon, et écr. l’inf…


5368. — À M.  DAMILAVILLE.
12 auguste.

Je commence par dire à M. le ministre du vingtième que M. Marinval ou Morinval, directeur de Lyon, a payé pour moi mes trois vingtièmes pour toute l’année 1763, quoique je ne dusse en payer la moitié qu’au mois de septembre prochain ; mais j’aime à m’acquitter de bonne heure de mes petits devoirs de bon citoyen et de bon sujet : c’est ainsi que sont faits les véritables philosophes.

Je me flatte qu’on ne trouvera pas mauvais que je vous envoie le gros paquet ci-joint pour le conseil ; le tout s’adresse à M. Mariette. C’est une affaire très-importante, pour laquelle même je vous supplie, mon cher frère, d’encourager le zèle que M. Mariette veut bien me témoigner.

Je bénis Dieu de ce que vous avez reçu tous nos paquets. Vous avez eu la bonté en dernier lieu de m’envoyer les lettres patentes du roi pour des échanges de terre. Je mande à M. Mariette qu’il me manque deux pièces essentielles, qui sont la grosse de mon contrat d’échange et la permission de l’évêque. J’avais envoyé ces deux pièces : elles doivent être ou dans les bureaux de M. de Saint-Florentin, ou chez M. Mariette.

Quant aux autres pièces plus importantes, j’espère en faire tenir à mon frère dès qu’on sera revenu de Compiègne.

  1. Voyez la note 2, page 536.