goûter à Bordeaux. Tous ces objets réunis ont triomphé de ma répugnance pour les prologues et de l’état de langueur où je suis.
J’ai l’honneur d’être, etc.
Nous osons retracer cette fête éclatante
Que donna dans Versailles, au plus aimé des rois,
Le héros qui le représente,
Et qui nous fait chérir ses lois ;
Ses mains en d’autres lieux ont porté la victoire ;
Il porte ici le goût, les beaux-arts et les jeux,
Et c’est une nouvelle gloire ;
Mars fait des conquérants, les arts font des heureux ;
Des Grecs et des Romains les spectacles pompeux
De l’univers encore occupent la mémoire :
Aussi bien que leurs camps, leurs cirques sont fameux ;
Melpomène, Thalie, Euterpe et Terpsichore,
Ont enchanté les Grecs, et savent plaire encore
À nos Français polis, et qui pensent comme eux,
La guerre défend la patrie.
Le commerce peut l’enrichir,
Les lois font son repos, les arts la font fleurir ;
La valeur, les talents, les travaux, l’industrie,
Tout brille parmi vous ; que vos heureux remparts
Soient le temple éternel de la paix et des arts.
Mon cher frère et mes chers frères, vous avez bien raison de dire que les peuples du Nord l’emportent aujourd’hui sur ceux du Midi ; ils nous battent et ils nous instruisent, M. d’Alembert se trouve dans une position qui me paraît embarrassante : le voilà entre l’impératrice de Russie et le roi de Prusse[1], et je le défie de me dire qui a le plus d’esprit des deux. Jean-Jacques, dans je ne sais lequel de ses ouvrages[2], avait dit que la Russie redeviendrait esclave, malheureuse et barbare. L’impératrice l’a su ; elle me fait l’honneur de me mander que tant qu’elle vivra elle donnera très-impoliment un démenti à Jean-Jacques[3]. Ne trouvez--