Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome43.djvu/438

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Belle Philis, on désespère
Alors qu’on espère toujours.

Oserais-je, monsieur, prendre la liberté de vous supplier de présenter mes respects à monsieur le procureur général ?

Daignez me conserver toutes vos bontés. Voulez-vous bien avoir celle de m’adresser les cent bouteilles par Lyon, à l’adresse de M. Camp, banquier de Lyon, par le premier roulier qui partira pour ce pays-là.

Je vous souhaite les années de celui qui a le premier planté les vignes, soit Bacchus, soit Noé.

J’ai l’honneur d’être, avec bien du respect, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Voltaire.

5872. — À M.  DE LA FARGUE[1].
À Ferney, 9 janvier.

Je n’ai jamais tant souhaité de lire, monsieur, que depuis que vous avez bien voulu m’envoyer vos ouvrages. Je perds la vue ; mais on me fait espérer que je ne serai pas aveugle, et alors je vous verrai de très-bon œil. Ce que je connais déjà de vous me prévient favorablement pour le reste ; et vos vers auraient des charmes pour moi, quand vous ne m’auriez pas loué si délicatement. Vous êtes dans une maison[2] où l’esprit, la science, et la vertu, sont héréditaires ; et vous n’avez pas peu contribué à les y perpétuer. L’état où je suis ne me permet pas de longues lettres, mais ne m’empêche pas de sentir tout votre mérite.

Recevez mes remerciements, et les sentiments d’estime et d’attachement avec lesquels j’ai l’honneur d’être, etc.


5873. — À M.  DAMILAVILLE[3].
9 janvier.

Mon cher frère, le médecin anglais m’étonne et m’afflige. Cependant il se peut faire qu’il se soit arrêté dans les provinces

  1. Voyez tome XLI, page 359 ; La Fargue avait envoyé à Voltaire une seconde épître en vers.
  2. La maison d’Ormesson.
  3. Éditeurs, Bavoux et François.