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de Nyon quelques-uns des brigands dénoncés par les sieurs Bacle et Galline.

Voici un petit mémoire qui peut servir à tirer quelques éclaircissements de Matringe. Il serait dangereux de le lâcher dans le pays.


5917. — À M.  ROUGEOT[1].
15 février.

Monsieur, la personne à qui vous avez prêté trois volumes ne peut les rendre que dans quelques semaines aux personnes que vous avez indiquées. Elle vous envoie le mémoire ci-joint, qui est assez important. Vous êtes prié très-instamment d’en accuser la réception. Vous sentez bien pourquoi ce mémoire ne doit être confié qu’à peu de personnes. On s’en remet à votre prudence. Tous ceux qui demeurent dans le château vous assurent de leurs très-humbles obéissances.

P. S. Nous faisons encore la garde toutes les nuits.


5918. — À M.  DAMILAVILLE[2].
15 février.

Permettez, mon cher frère, que je vous adresse cette consultation pour M. de Beaumont, et cette lettre[3] pour M. de Lavaysse ; je l’ai laissée décachetée afin que vous la lisiez. Vous serez convaincu que la raison n’a pas fait de grands progrès chez les Languedochiens, et qu’ils tiennent toujours un peu des Visigoths.

Ne soyez point étonné que je quitte ma maison de campagne dans le pays Genevois : je suis vieux, je n’ai qu’un corps, je ne peux plus avoir deux maisons ; je passe la moitié de mon temps dans mon lit, et ce n’est pas la peine d’en changer. Je n’aime pas d’ailleurs à me mêler des affaires de la parvulissime. J’ai renoncé aux vanités du monde.

J’ai reçu le Fatalisme ; et, en parcourant une page, j’ai trouvé deux ou trois sottises de prime abord ; mais je les pardonnerai si je trouve quelque chose de raisonnable. Je vois avec douleur que vous n’avez pas reçu un paquet de Franche-Comté. Ceux de

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Dans les éditions de Kehl on trouve, à la date du 13 février, une lettre à Damilaville, qui est formée : 1° des deux premiers alinéas de la lettre 5913 ; 2° de toute la lettre 5918.
  3. Elle est perdue.