Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome43.djvu/473

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Metz auraient le même sort. La raison est bien de contrebande. Consolons-nous tous deux en aimant passionnément cette infortunée.

Adieu, mon cher philosophe. Écr. l’inf…


5919. — À M. FABRY[1].
17 février 1765, à Ferney.

Monsieur, par toutes les informations que j’ai prises depuis votre dernière lettre, il paraît que le nommé Matringe n’a nulle correspondance avec la bande de voleurs que les deux Genevois ont dénoncée. Carry, maréchal à Ferney, est celui qui a donné le premier avis des menaces de Matringe, tandis que tout le pays était en alarmes. Il a été arrêté sur ses menaces. Je ne mets assurément aucun obstacle à son élargissement. Je vous supplie d’en assurer monsieur le prévôt ; si vous voulez même avoir la bonté de faire dire à Matringe qu’il vienne me parler, je lui donnerai de quoi achever le voyage qu’il dit devoir faire en Savoie, à condition qu’il ne vienne plus troubler la tranquillité de notre pays.

J’ai donné une carte au nommé Pinier, habitant de Ferney, qui fait venir des bois de construction pour sa grange. Je prends la liberté de le recommander à vos bontés.

J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments que vous me connaissez, monsieur, etc.


5920. — À M. DAMILAVILLE.
20 février.

Mon cher frère, j’ai lu une partie de ce Pluquet[2] : cet homme est ferré à glace sur la métaphysique ; mais je ne sais s’il n’a pas fourni un souper dont plusieurs plats seraient assez du goût des spinosistes. Je voudrais bien savoir ce que les d’Alembert et les Diderot pensent de ce livre.

La Destruction doit être partie, ou partira à la fin de cette semaine. Je ne suis pas exactement informé ; trois pieds de neige interrompent un peu la communication. Je crois que cette neige refroidira les esprits de Genève, qui étaient un peu

  1. Editeurs, Bavoux et François.
  2. Voyez une note de la lettre 5899.