Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome45.djvu/126

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ques faits curieux. Une seule page de votre discours vaut mieux que tout ce livre ; je ne vous l’envoie qu’à cause de deux ou trois historiettes qui sont la confirmation de tous les sentiments que vous avez si bien exprimés.

J’ai toujours peur pour Grenoble, monsieur, qu’on ne vous demande à la capitale et au conseil. Partout où vous serez vous ferez du bien, et vous jouirez de la véritable gloire, qui est la récompense des belles âmes.

Je compte parmi les consolations qui embellissent la fin de ma carrière le souvenir que vous voulez bien conserver des moments que vous m’avez donnés.

J’ai l’honneur d’être, avec l’estime la plus respectueuse, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

Voltaire.
6750. — À M. HENNIN.
À Ferney, 15 février.

Vous savez, monsieur, que le pauvre Sirven est à Genève, et qu’il n’est représentant que contre le parlement de Toulouse. Son affaire va être plaidée au conseil des parties, après en avoir obtenu permission au conseil du roi.

J’ai reçu de son avocat des instructions qu’il faut que je lui communique. Je vous supplie de vouloir bien lui accorder un passe-port pour venir chez moi. Je crois qu’il vous en demandera bientôt un autre pour aller à Paris faire triompher une seconde fois l’innocence du fanatisme.

J’ai l’honneur d’être, monsieur, avec l’attachement le plus respectueux et le plus tendre, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

Voltaire.
6751. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL[1].
16 février.

Mes chers anges sauront donc que dans cette nouvelle édition de la tragédie des Scythes, envoyée par le dernier ordinaire à M. le duc de Praslin, il m’a paru manquer bien des choses, et que dès que je vous eus écrit que je n’y pouvais rien ajouter,

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.