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CORRESPONDANCE.

mois pour que les livres de Hollande parviennent ici par l’Allemagne. Je crois que toutes ces nouveautés vous intéressent moins que les deux vingtièmes. Nous sommes gens de calcul à Genève[1], et nous jugeons que la continuation de cet impôt est indispensable, parce que l’État doit payer les dettes de l’État.

Au reste nous espérons que nos affaires finiront bientôt, grâce aux bontés de Sa Majesté, qui est aussi aimée et aussi révérée à Genève qu’en France.

J’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble serviteur.

Boursier.
6914. — À M. LE COMTE DE WARGEMONT[2].
Ferney, 18 juin.

Le solitaire pour qui M. le comte de Wargemont a eu tant de bonté le remercie très-humblement ; il profite de ses offres obligeantes. Il prend la liberté de lui envoyer ce paquet[3]. Il lui présente son respect et sa reconnaissance.

6915. — À M. LE RICHE.
19 juin.

Un solitaire, monsieur, chez qui vous avez bien voulu accepter pour trop peu de temps une petite cellule, et qui a été bien affligé de votre prompt départ, prie le Seigneur continuellement pour votre salut, et pour celui de vos frères qui souffrent persécution en ce monde. Il se flatte que votre voyage à Paris fera du bien au petit troupeau des fidèles.

On a dû vous remercier de la bonté que vous avez eue de vous charger d’un paquet que vous avez fait rendre à son adresse. Si, à votre retour, vous passez par Lyon, songez que nous sommes sur votre route, et n’oubliez pas les bons moines qui vous sont essentiellement dévoués. Comptez surtout que vous avez en moi un serviteur attaché pour jamais.

  1. Voltaire a dit, dans la Guerre civile de Genève, chant I, vers 21 (voyez tome IX) :

    On y calcule, et jamais ou n’y rit.

  2. Editeurs, de Cayrol et François.
  3. Voyez la Lettre à d’Alembert du 19 juin.