rembourser quand le sieur Le Sueur a reçu mes semestres. Je serai obligé de prendre ces 3,000 livres encore quelques mois à Genève, chez le correspondant de M. de La Borde, pour m’aider à payer environ 20,000 livres de dettes criardes.
Sur les 41,800 livres de rente qui me restent entre vos mains, il se peut qu’il me soit dû encore quelque chose. En ce cas, je vous supplie de donner à Mme Denis ce surplus, et de vouloir bien me faire savoir à quoi il se monte.
Outre ce surplus, on a transigé avec M. de Lézeau, à condition qu’il payerait 9,000 livres au mois d’avril où nous entrons. Je compte encore que M. le maréchal de Richelieu lui donnera un à-compte.
Tout cela lui peut composer cette année une somme de 20,000 livres ; après quoi, lorsque les affaires seront en règle, je m’arrangerai de façon avec vous qu’elle touchera chez vous 20,000 livres de pension chaque année. Je me flatte que vous approuverez mes dispositions, et que vous m’aiderez à m’acquitter des charges que les devoirs du sang et de l’amitié m’imposent.
Je vous souhaite une bonne santé. J’ai l’honneur d’être, etc.
En vous remerciant, monsieur, de votre lettre et de votre beau présent[1], qui ornerait le cabinet d’un curieux. Vous vous êtes chargé d’un livre qui ne se débitera pas si bien[2]. Je vous en ai averti dans un petit prologue de la Guerre de Genève, qui n’est pas encore parvenu jusqu’à vous. Les goûts changent aisément en France. On peut aimer Henri IV sans aimer la Henriade. On peut vendre des ornements à la grecque, sans débiter Mérope et Oreste, toutes grecques que sont ces tragédies.
Et Gombaud tant loué garde encor la boutique.
Si j’avais un conseil à vous donner, ce serait de modérer un peu l’ancien prix établi à Genève, mais de ne point jeter à la