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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome46.djvu/517

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année 1769.

vous prie de vouloir bien faire mes compliments à madame votre femme, dont j’ai toujours l’idée dans la tête depuis que je l’ai vue a Ferney.

7725. — À M. LE DUC DE PRASLIN[1].
Décembre 1769.

Monseigneur, un pauvre Suisse qui vous est toujours très-attaché, prend la liberté de vous présenter ce placet pour une affaire qui le regarde en quelque manière, étant créancier d’un des négociants à qui les diamants pris par messieurs de Tunis appartiennent. Je vous supplie de vouloir bien me faire dire, par un de vos secrétaires ou des premiers commis des bureaux de la marine, où en est cette étonnante affaire. Il n’est pas surprenant que messieurs de Tunis soient des brigands ; mais il l’est beaucoup qu’ils osent fouiller les vaisseaux portant pavillon de France. La seule grâce que je vous demande à présent est d’avoir la bonté d’ordonner que je sois informé de l’état des choses. Je vous supplie de permettre que je vous aie encore cette obligation.

Sirven, que vous protégiez, a gagné son procès, du moins en grande partie.

J’ai l’honneur d’être, avec la plus vive reconnaissance et un profond respect, monseigneur, votre, etc.

7720. — À M. LAUS DE BOISSY[2].
À Ferney, 7 décembre[3].

Monsieur, j’ai reçu votre Secrétaire du Parnasse. S’il y a beaucoup de pièces de vous dans ce recueil, il y a bien de l’apparence qu’il réussira longtemps ; mais je crois que votre secrétaire n’est pas le mien. Il m’impute une Épître à Mlle Chéré, actrice de l’Académie de Marseille[4]. Je n’ai jamais connu Mlle Chéré, et je n’ai

  1. Ce billet a été édité par MM. de Cayrol et François, avec la date du 18 juillet 1769. Nous ne croyons pas cette date exacte. Voyez les lettres a d’Argental des 11 décembre 1769 et 5 janvier 1770. (G. A.)
  2. Louis Laus de Boissy est né a Paris ni 1747 ; il a paru trois volumes de son Secrétaire du Parnasse, ou Nouveau Choix de poésies fugitives, in-12. (B.)
  3. Cette lettre, toujours classée à l’année 1770, est de 1769, puisque Grimm la reproduit dans sa Correspondance en janvier 1770. (G. A.)
  4. Cette Épître est imprimée dans le tome VIII de l’Évangile du jour (voyez la note, tome XXVII, page 311, et XXIX, 564). Elle est adressée à Mlle Chéré, et est de Piron.