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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome47.djvu/23

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Vivez heureuse, madame ; achevez tous vos ouvrages ; soyez la gloire du siècle et de l’Europe. Je recommande Moustapha à vos braves troupes : ne pourrait-il pas aller passer le carnaval de 1771 à Venise avec Candide ?

Je reçois une lettre de M. le comte de Schouvalow, votre chambellan, qui me fait voir qu’il a reçu les miennes, et que la pétaudière polonaise ne les a pas arrêtées.

Que Votre Majesté impériale daigne toujours agréer mon profond respect, mon admiration et mon enthousiasme pour elle.

7818. — À M. TABAREAU[1].
Mars 1770.

Partez-vous bientôt pour Paris, monsieur ? Me permettrez-vous de vous adresser ce paquet, que je vous supplierai de faire rendre à M. de La Harpe, lorsque vous serez arrivé ? Il n’y aura qu’à le faire remettre chez Lacombe, libraire, rue Christine, que tout le monde connaît.

Vous avez lu sans doute la Religieuse c’est un ouvrage qui fera plaisir aux lecteurs et qui, si je ne me trompe, fera du bien aux familles.

Oserai-je vous demander ce que c’est que cette équipée de saisir toutes les rescriptions aux particuliers ? On m’a pris[2] le seul argent dont je pouvais disposer. Dieu veuille que vous ne soyez pas traité de même ! Je n’entends rien à cette nouvelle opération de finances, car je suis fort ignorant.

J’embrasse de tout mon cœur M. Vasselier.

7819. À M. HENNIN.
Dimanche.

Je vous supplie, monsieur, de vouloir bien me mander s’il est vrai que M. Cramer le conseiller soit envoyé par le magnifique conseil au petit duc de Choiseul, dans la petite cour de France, pour représenter au roi l’insolence de ses ministres. Je ne doute pas que s’il va donner des ordres à Versailles, il ne soit reçu avec toute la soumission qu’un roi doit à la république romaine. En attendant il s’agit d’avoir à Versoy du bœuf, du mouton, du

  1. Éditeurs, Bavoux et François.
  2. Chez le banquier La Borde.