donnée aux véritables beaux-arts est la seule chose qui puisse augmenter l’éclat dont vous brillez.
Votre portrait va me suivre sans cesse,
Et je lui rends vos baisers ravissants,
Qui, tous les deux ; et, dans ma douce ivresse,
Je voudrais voir renaître mon printemps.
Daignez agréer, madame, le profond respect d’un vieux solitaire dont le cœur n’a presque plus d’autre sentiment que celui de la reconnaissance.
J’ai reçu, monsieur, en dernier lieu, la moitié d’un imprimé ; peut-être le reste viendra aujourd’hui. Je me flatte aussi que M. de Tolendal répondra à mes questions.
J’ignore quelle espèce de grâce le roi lui a faite ; mais je vois que je m’étais trompé en le prenant pour un neveu et pour un héritier : cela change prodigieusement l’espèce de travail auquel on m’avait engagé. Il ne faut tromper ni son avocat ni son confesseur. M. de Tolendal n’est nullement en droit de demander la révision du procès, et quand il serait fils unique légitime, il ne l’obtiendrait pas. La famille de Thou n’a jamais pu obtenir, dans les temps les plus favorables, la révision du procès criminel d’Auguste de Thou, à qui le cardinal de Richelieu avait si injustement fait couper la tête.
M. de Tolendal me répond sur la noblesse des Lally qu’ils avaient un château en Irlande dès le viie siècle ; en ce cas, sa maison est beaucoup plus ancienne que celle du roi. M. le vicomte de Fumel, reconnu pour être véritablement d’une des plus anciennes maisons de l’Europe, dit que feu Lally était absolument sans naissance comme sans vertu. Je ne décide point entre des assertions si contraires ; mais j’ai demandé s’il est vrai que l’avocat d’Antremont, après la mort de Lally, ait dénoncé quinze cent mille francs déposés chez lui par cet officier ; on ne me répond point sur cet article important. Je sais que Lally était né sans aucun bien, et que s’il a laissé plusieurs dépôts pareils, ce n’est pas une preuve bien convaincante de son innocence.
Il y a parmi ses accusateurs beaucoup de gens de qualité,
- ↑ Éditeurs, de Cayrol et François.