Secourez-moi, vengez ce sang qui fume encore,
Sur l’infâme assassin que ma douleur ignore.
Le voici.
Dieux !
C’est lui, lui qui l’assassina,
Qui s’en ose vanter.
O ciel ! Catilina !
L’ai-je bien entendu ? Quoi ! monstre sanguinaire !
Quoi ! c’est toi, c’est ta main qui massacra mon père ?
(Des licteurs la sontiennent)
Quel spectacle, grands dieux ! je suis trop bien puni.
A ce fatal objet quel trouble t’a saisi ?
Aurélie à nos pieds vient demander vengeance :
Mais si tu servis Rome, attends ta récompense.
Aurélie, il est vrai… qu’un horrible devoir…
M’a forcé… Respectez mon cœur, mon désespoir…
Songez qu’un nœud plus saint et plus inviolable…
Scène 6
Seigneur, on a saisi ce dépôt formidable.
Chez Nonnius ?
Chez lui. Ceux qui sont arrêtés
N’accusent que lui seul de tant d’iniquités.
O comble de la rage et de la calomnie !
On lui donne la mort : on veut flétrir sa vie !
Le cruel dont la main porta sur lui les coups…