M. Frélon peut vous en instruire, car il en fait ; c’est l’homme du monde qui parle et qui écrit le plus : il est très-utile aux étrangers.
Je n’en ai que faire.
Je vais donner ordre que vous soyez bien servi.
Voici un nouveau débarqué : c’est un grand seigneur, sans doute, car il a l’air de ne se soucier de personne. Milord, permettez que je vous présente mes hommages et ma plume.
Je ne suis point milord ; c’est être un sot de se glorifier de son titre, et c’est être un faussaire de s’arroger un titre qu’on n’a pas. Je suis ce que je suis : quel est votre emploi dans la maison ?
Je ne suis point de la maison, monsieur ; je passe ma vie au café ; j’y compose des brochures, des feuilles ; je sers les honnêtes gens. Si vous avez quelque ami à qui vous vouliez donner des éloges, ou quelque ennemi dont on doive dire du mal, quelque auteur à protéger ou à décrier, il n’en coûte qu’une pistole par paragraphe. Si vous voulez faire quelque connaissance agréable ou utile, je suis encore votre homme.
Et vous ne faites point d’autre métier dans la ville ?
Monsieur, c’est un très-bon métier.
Et on ne vous a pas encore montré en public, le cou décoré d’un collier de fer de quatre pouces de hauteur ?
Voilà un homme qui n’aime pas la littérature.
Scène III.
Mes infortunes sont-elles assez longues, assez affreuses ? Errant, proscrit, condamné à perdre la tête dans l’Écosse, ma