Du côté d’Akis, sans balancer[1].
Quoi ! malheureux, contre ton roi, contre mon père !
Il le faut bien ; il y a plus à gagner avec Akis qu’avec Saül : consolez-vous, Michol ; adieu, Abigaïl.
Non, je ne te quitte pas.
Restez, vous dis-je ; ceci n’est pas une affaire de femme ; chaque chose a son temps, je vais combattre : priez Dieu pour moi.
Scène IV.
Protégez-moi, noble fille de Saül ; je crois une telle action digne de votre grand cœur. David a encore épousé une nouvelle femme ce matin : réunissons-nous toutes deux contre nos rivales.
Quoi ! ce matin même ? l’impudent ! et comment se nomme-t-elle ?
Alchinoam[2] ; c’est une des plus dévergondées coquines qui soient dans toute la race de Jacob.
C’est une vilaine race que cette race de Jacob ; je suis fâchée d’en être ; mais, par Dieu, puisque mon mari nous traite si indignement, je le traiterai de même, et je vais, de ce pas, en épouser un autre.
Allez, allez, madame ; je vous promets bien d’en faire autant dès que je serai mécontente de lui.