304 LES SCYTHES.
ATH VM \r. E.
Obtiendrais-tu d’un père Qu’il laissât libre au moins une fille si chère, Que son cœur envers moi ne fût point endurci, Et ([u’il cessât enfin de s’exiler ici ? Dis-lui…
OBÉIOE.
N’y compte pas. Le cboiv que j’ai dû faire Devenait un parti conforme à ma misère : 11 est fait ; mon honneur ne peut le démentir, Et Sozame jamais n’y pourrait consentir : Sa vertu t’est connue ; elle est inébranlable.
ATH XMAUE.
Elle l’est dans la haine ; et lui seul est coupable.
B ! • : I D B.
Tu no le fus que trop : tu l’es de me revoir, De m’aimer, d’attendrir un cœur au désespoir. Destructeur malheureux d’une triste famille, Laisse pleurer en paix et le père et la fille. 11 vient ; sors.
ATH \M ARE.
Je ne puis.
OBÉI DE.
Sors ; ne l’irrite pas.
ATH AM ARE.
Non, tous deux à l’envi donnez-moi le trépas.
OBÉI DE.
Au nom de mes malheurs et de l’amour funeste Qui des jours d’Obéide empoisonne le reste, Fuis ; ne l’outrage plus par ton fatal aspect.
ATHAMARE.
Juge de mon amour ; il me force au respect. J’obéis… Dieux puissants, qui voyez mon offense, Secondez mon amour, et guidez ma vengeance !
SCÈNE III.
SOZAME, OBÉIDE, SULMA.
SOZAME.
¥À\ quoi ! notre ennemi nous poursuivra toujours ! Il vient flétrir ici les derniers de mes jours.