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VARIANTES DE CHARLOT. 383

Page 381, vers 16 :

LA COMTESSE.

Dans rétat où je suis, ô ciel ! il vient chez moi !

SCÈNE V.

LE COIJIIRIER, en bottes, qui était parti au premier acte, arrive.

JULIE.

Cliarlot sera sauve.

LE COURRIER.

Le duc de Bcllegarde Dans la cour à l’instant vient avec une garde. Pour la seconde fois le peuple s’est mépris.

J u L I E.

Le roi ne viendra point ?

LE cour, RI En.

Je n’en ai rien appris. 11 est à la distance à peu près d’une lieue, Dans un petit village, avec sa garde bleue.

JULIE.

Il viendra, j’en suis sûre.

SCÈNE YI.

LE DUC DE BELLEGARDE arrive, suivi de plusieurs domestiquos de la maison,

(On prépare trois fauteuils.)

LA COMTESSE, allant au-devant de lui.

Ah ! monsieur, vous venez Consoler, s’il se peut, mes jours infortunes.

LE DUC

Je l’espère, madame ; ici le roi m’envoie : Je viens à vos douleurs mêler un peu de joie.

(À Julie, qui veut sortir.) Mademoiselle, il faut que je vous parle aussi ; Votre aimable présence est nécessaire ici. Sur le destin d’un fils, madame, et sur le vôtre Daignez avec bonté m’écouter l’une et l’autre.

(Il s’assied entre elles.) Une madame Aubonne, accourant vers le roi. S’est jetée à ses pieds, a parlé devant moi : Le roi, vous le savez, ne reoute personne.

LA COMTESSE.

Ce prince daigne être homme.

JULIE.

Ah ! l’àine grande et bonne I 6. — Théâtre V. o^