Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome7.djvu/17

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Ail ! j’aperçois de loin cette noce en chemin.
La petite sœur de Glycère
Est toujours la première ;
Elle s’y prend de bon matin.
Cette rose est déjà fleurie,
Elle a précipité ses pas.
La voici… ne dirait-on pas
Que c’est elle que l’on marie ?



Scène II

Grégoire, prestine, la suivante
Prestine, arrivant en hâte.

Eh ! quoi donc ! rien n’est prêt au temple de Bacchus ?
Nous restons au filet ! Nos pas sont-ils perdus ?
On ne fait rien ici quand on a tant à faire !
Ma sœur et son amant, mon bonhomme de père,
Et celui de Daphnis, femmes, filles, garçons.
Arrivent à la file, en dansant aux chansons.
Ici je ne vois rien paraître.
Réponds donc, Grégoire, réponds ;
Mène-moi voir l’autel et monsieur le grand-prêtre.

Grégoire

Le grand-prêtre, c’est moi.


Prestine

Tu ris.

Grégoire

Moi, dis-je.

Prestine

Toi ?
Toi, prêtre de Bacchus ?


Grégoire

Et fait pour cet emploi.
Quel étonnement est le vôtre ?


Prestine

Eh bien ! soit, j’aime autant que ce soit toi qu’un autre.


Grégoire

Je suis vice-gérant dans ce lieu plein d’appas.
Je conjoins les amants, et je fais leurs repas.