Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome9.djvu/495

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PRÉCIS

DE L'ECCLÉSIASTE

��Dans ma bouillante jeunesse, .l'ai cherché la volupté, J'ai savouré son ivresse : De mon bonheur dégoûté, Dans sa coupe enchanteresse J'ai trouvé la vanité ',

La grandeur et la richesse - Dans l'âge mûr m'ont flatté : Les embarras, la tristesse. L'ennui, la satiété. Ont averti ma vieillesse Que tout était vanité.

J'ai voulu de la science ' Pénétrer l'obscurité, nature, abîme immense 1 Tu me laisses sans clarté : J'ai recours à l'ignorance : Le savoir est vanité.

��1. Vaailas vanilatum, et omnia vanitas. [Cap. i. v. l.J Dixi ego in corde meo : vadam et affluam deliciis, et fruar bonis, et vidi quod hoc quoque esset vanitas. [Cap. If, V. 1.]

Vanité dos vanités, et tout est vanité. J'ai dit dans mon cœur : Je vais me plonger dans les délices, et j'ai trouvé encore que cela est vanité. [Note de Voltaire.)

2. Et proposui in animo meo quœrere... quœ fiunt sub sole... liane occupa- tioneni pessimam dédit Deiis filiis hominum. [Cap. i, v. 13.J

Je me suis proposé d'examiner tout ce qui est sous le soleil, et c'est une très- mauvaise occupation. (Id.)

3. Dedique cor meum ut scirem prudentiam, alque doctrinam, erroresque et slul- titiam; et agnovi quod in his quoque esset labor et afilictio spiritus. [Cap. u, v. 7.]

J'ai voulu connaître la doctrine et les erreurs, et c'est une affliction d'esprit. {Id.)

�� �