avec les femmes : je ne sais pas quel est leur dessein, mais je sais qu’ils ont apporté leur religion à Manille, et que Manille a été envahie, et qu’ils ont voulu subjuguer le Japon, etc. »
LE JÉSUITE. — Ah ! pour Manille et pour le Japon,
passe ; mais pour la Chine, vous savez que c’est
tout autre chose ; vous connaissez la grande vénération,
le profond respect, le tendre attachement, la
sincère reconnaissance que…
LE MANDARIN. — Mon Dieu, oui, nous connaissons
tout cela ; mais souvenez-vous, encore une fois,
des paroles que le dernier empereur Yong-tching,
d’éternelle mémoire, adressa à vos bonzes noirs ;
les voici :
« Que diriez-vous si j’envoyais une troupe de bonzes et de lamas dans votre pays ? comment les recevriez-vous ? Si vous avez su tromper mon père, n’espérez pas me tromper de même. Vous voulez que tous les Chinois embrassent vos lois ; votre culte n’en tolère pas d’autres, je le sais. En ce cas, que deviendrons-nous ? les sujets de vos princes ? Les disciples que vous faites ne connaissent que vous ; dans un temps de troubles, ils n’écouteraient d’autre voix que la vôtre. Je sais bien qu’à présent il n’y a rien à craindre ; mais quand les vaisseaux viendront par milliers, il pourrait y avoir du désordre. »
LE JÉSUITE. — Il est vrai que nous avons trans-