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148 LA GUERRE DE 18*10. audace, et la cavalerie dut, à plusieurs reprises, mettre pied a terre pour les déloger des localités. Sur beaucoup de points on avait fait sauter les ponts et rendu impraticables les routes en arrachant les pavés. La 6° division de cavalerie s’étantprésentée devant Laon, la ville avait capitulé. La petite garnison fut faite prison- nière de guerre, 25 pièces, 100 fusils et des approvision- nements en munitions tombèrent entre les mains des Alle- mands qui relàchèrent en outre 2000 gardes mobiles et les renvoyèrent dans leurs foyers après leur avoir fait prendre l’engagement de ne plus servir durant la guerre. Pendant qu’Allemands et Français étaient réunis en grand nombre dans la cour de la citadelle, le magasin aux poudres sauta; très probablement on y avait mis le feu intentionnel- lement. L’explosion fit des ravages terribles dans la cita- delle comme dans la ville. Du côte des Prussiens 15 ofüciers et 99 hommes furent tués ou blessés, parmi ces derniers se trouvaient le général commandant la division et son ¤ chef d’état-major ; les Français perdirent 300 hommes. Le commandant de la place avait reçu une blessure mortelle. Le 16, l’armée de la Meuse se trouvait entre Nanteuil et U Lizy-sur-Ourcq, la 5° division de cavalerie s’étant avancée jusqu’a Dammartin et la 3* par Beaumont, les coureurs étaient arrivés jusque près de Saint-Denis. La troisième armée occupait tout l’espace qui s’étend de Meaux a Brie- Comte-Robert. A Trilport et à Lagny on construisit des ponts militaires permanents pour remplacer les ponts que l’ennemi avait fait sauter et, dès le 17, le V° corps attei- gnait la Seine en amont de Paris. ' Pour couvrir la construction du pont àVilleneuve-Saint- Georges, la 17° brigade fut portée en avant sur la rive droite dans la direction de Paris; à Montmesly elle rencontra la