Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/74

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prêt à se porter en avant, soit dans la direction du nord, soit dans celle de l’est. À sa gauche, le IXe s’avança sur Saint-Marcel, tandis que les IIIe et Xe suivaient en seconde ligne. La garde royale et le XIIe corps prirent la direction du nord.

Le général en chef de la deuxième armée ayant donné l’ordre au XIIe corps de former l’extrême aile gauche, quoiqu’il fût posté à droite, il se produisit un retard considérable, les deux lignes de marche s’entre-croisant. À 9 heures enfin les Saxons eurent fini de traverser Mars-la-Tour et alors le corps de la garde put suivre.

Dans l’intervalle, l’avant-garde du XIIe corps était déjà arrivée à Jarny ; elle continua à avancer vers Briey, sans rencontrer l’ennemi.

Avant que ce fait eût pu être porté à sa connaissance, le grand état-major avait acquis la certitude qu’au moins le gros des forces ennemies était resté sous Metz ; mais on était dans l’erreur par rapport à l’étendu de la position française, en admettant que son front n’allait guère au delà de Muntigny. On informa le général en chef de la deuxième armée que cette dernière ne devait pas se diriger plus au nord, mais bien faire attaquer par le IXe corps l’aile droite de l’ennemi, tandis que la garde royale et le XIIe corps marcheraient dans la direction de Batilly. La première armée, ajoutait-on, n’attaquerait l’ennemi de front que quand la deuxième serait prête à agir de son côté.

Conformément à ces instructions, le prince Frédéric-Charles prescrivit au IXe corps de se porter en avant dans la direction de Vernéville et, au cas où l’aile droite française s’y trouverait, de préluder au combat en mettant en position une nombreuse artillerie. On fit continuer à la garde sa marche par Doncourt afin qu’elle fût à même de