Aller au contenu

Page:Voragine - La Légende dorée, trad. Roze, 1902, t1.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

du Pèlerinage, à compter de l’Octave de l’Épiphanie jusqu’à la Septuagésime. Cette quadruple variété de temps peut encore s’expliquer comme il suit : Premièrement par la différence des quatre saisons. L’hiver se rapporte au premier temps, le printemps au second, l’été au troisième et l’automne au quatrième ; la raison de ces rapports est assez évidente. Secondement par les quatre parties du jour : à la nuit correspond le premier temps, au matin le second, à midi le troisième, au soir le quatrième. Et quoique la déviation ait précédé la rénovation, cependant l’Église préfère commencer tous ses offices plutôt au temps de la rénovation qu’à celui de la déviation, c’est-à-dire à l’Avent plutôt qu’à la Septuagésime, pour deux motifs. Le premier, afin de ne paraître pas commencer dans le temps de Terreur. Elle tient au fait, sans s’astreindre à suivre l’ordre du temps dans lequel il s’est passé ; les évangélistes procèdent eux-mêmes ainsi. La seconde, parce que par l’Avènement de J.-C, tout a été renouvelé, et c’est le motif qui a fait donner à ce temps le nom de rénovation. « Voilà que je fais tout nouveau » (Apocalyp., xxi). C’est donc avec raison que l’Eglise commence alors tous ses offices.

Or, afin de conserver l’ordre établi par l’Église, nous traiterons : 1e des fêtes qui tombent entre le temps de la Rénovation que l’Église célèbre de l’Avent à Noël ; IIe des fêtes qui arrivent pendant le temps de la Réconciliation d’une part et du Pèlerinage d’autre part, honorées par l’Église de Noël à la Septuagésime ; IIIe des fêtes qui se célèbrent dans la Déviation, c’est-à-dire de la Septuagésime jusqu’à Pâques ; IVe des fêtes du temps de la Réconciliation, de Pâques à la Pentecôte ; Ve de celles qui arrivent dans le temps du Pèlerinage célébré par l’Eglise de la Pentecôte à l’Avent du Seigneur.