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Page:Voyage en Navarre pendant l'insurrection des Basques.pdf/92

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VOYAGE EN NAVARRE.

Quant aux chariots dont je viens de parler, leurs roues sont tranchantes, pour qu’elles puissent pénétrer profondément dans la terre glaise, sans quoi elles glisseraient, non sans danger, sur les pentes escarpées que nous sommes obligés de parcourir. L’essieu est fait de manière à rendre un bruit perçant et continu, afin que sur deux bouviers qui cheminent en sens contraire, sans se voir, dans les sentiers étroits et tortueux, celui qui monte s’arrête, en attendant que l’autre descende et l’ait dépassé. Ces petits chariots n’ont point le mérite de l’élégance, le son qu’ils rendent est désagréable, importun ; mais leurs défauts apparens ont été calculés avec bon-sens et réflexion : et ce qui est le plus utile et le plus convenable est toujours parfait. »

— « Zahar elhe, Zuhur elhe ! Parole de vieillard, parole de sage, m’écriai-je aussitôt. Quand le génie des hommes libres, aiguisé par le besoin, s’est exercé pendant une longue suite de siècles sur quelque objet, le cercle de ses découvertes n’est pas loin d’être fermé. J’applique