Page:Vrain-Lucas, Le parfait secrétaire des grands hommes, Cité des livres, 1924.djvu/21

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« De même, je voulais faire connaître dans tous ses plus petits détails, et autant que cela me serais possible, la vie d’un savant que je savais avoir été un des martyrs de la science, et quoiqu’il ne fut pas Français, ne jouissait pas moins d’une grande considération en France — c’est là qu’étaient ses véritables amis — je parle de l’illustre Galilée, qui a ouvert la carrière à presque toutes les sciences et qui a découvert, pour ainsi dire, un nouveau monde, L’histoire de ce savant n’a jamais été bien connue. Ses compatriotes ne lui ont jamais rendu justice ; j’avais vu écrit quelque part que ce n’est qu’en France qu’il trouva, comme je l’ai dit, des partisans et des amis. Or il m’avais pris fantaisie de bien connaître l’histoire de ce grand génie qu’on ne trouve qu’éparse et qu’en cherchant avec soin çà et là. C’est ce que je faisais et Dieu sait combien d’ouvrages j’avais déjà compulsé pour arriver à ces fins ! »


Nous ne suivrons pas plus loin Vrain Lucas dans ses lamentations contre les Français qui osent soutenir Neuton — « il est vrai qu’ils ne sont pas nombreux et qu’ils sont pour ainsi dire isolés, car l’anglomanie a fait son temps, l’esprit français est aujourd’hui plus patriotique » — non plus dans son apologie pour Galilée, Descartes et Pascal, sans qui « Neuton serait resté inconnu, car il n’avait pas le génie créateur », non plus dans l’expression finale de son tardif repentir.

Des pages que nous avons citées et qui suffisent à notre démonstration, il résulte :

1o Que Vrain Lucas savait bien mal l’orthographe et avait raison de se spécialiser dans la confection de documents n’exigeant pas la possession de cette science ;