Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t1, 1905, trad. Khnopff.djvu/116

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marches, m’a obtenu l’autorisation de séjourner en Allemagne pendant quelque temps, afin de monter personnellement une nouvelle œuvre. Peut-être en userai-je pour Tristan. Jusque là je reste avec lui, seul dans un monde de rêve devenu vivant et présent.

S’il m’arrive quelque chose qui vaille la peine d’être communiqué, je le note, je l’ajoute à ma collection, et tu en recevras communication dès que tu en témoigneras le désir. Nous nous donnerons mutuellement de nos nouvelles aussi souvent que possible, n’est-ce pas ? Elles ne peuvent plus que nous réjouir, car entre nous tout est pur et clair ; aucune erreur, aucun malentendu ne peuvent plus peser sur nous. Adieu donc, mon ange, ma libératrice, divine, chère et pure femme ! Adieu ! Sois bénie avec toute la dévotion profonde de mon âme ![1]




Venise. 1858.

18 Octobre.

Il y a aujourd’hui un an, nous avions une belle journée chez les Wille. C’était le temps merveilleux. Nous fêtions le 18 Septembre.[2]

  1. Ici se termine le premier Journal, qui fut aussitôt envoyé à destination.
  2. Il s’agissait de fêter l’anniversaire de l’achèvement de Tristan (voir plus haut Journal, 18 Septembre).
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