Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/150

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Il y a donc moyen encore de goûter le réconfort et l’encouragement le plus amical ! Ils nous appartiennent, et pour nous se renouvellent toujours, parce que notre conscience est pure et libre. Certainement, nous nous reverrons encore maintes fois, et chaque rencontre ajoutera une fleur plus belle, plus noble, à la couronne de notre vie !

Mille fidèles amitiés de celui qui vient de vous quitter !…

À Carlsruhe, j’ai eu des rapports fort agréables avec le grand-duc : il se réjouit fort d’apprendre ma ferme décision de préférer pour mon installation Carlsruhe à n’importe quelle autre ville d’Allemagne. Tout ce qu’il peut faire pour m’aider à avoir une demeure convenable, il le fera avec empressement.

Liszt est encore ici : je le verrai ce soir chez moi, longuement… Pour le reste, mon enfant, je vois maintenant devant moi une période mauvaise, difficile : puissé-je, d’ici au commencement de Juillet, époque à laquelle je repasserais alors le Rhin, en avoir bien fini avec tout cela ! Voilà ce qu’il me faut souhaiter ! Le petit Tausig, qui m’a exactement suivi de Vienne et déjà rejoint à Carlsruhe, m’aide de temps en temps à retrouver une humeur souriante. Je le considère comme un présent de votre main…

Et maintenant tous mes meilleurs remerciements encore pour les jolis cadeaux que j’ai