Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Provisoirement, je suis encore en garni ; mais je cherche un appartement non meublé. Outre la question de mon appartement, il me faut songer encore à une autre « organisation » importante. Mon amie, je me suis examiné et je suis résolu à exécuter ma décision avec toute l’énergie morale que je me suis acquise. Mais pour cela j’ai besoin de quelque assistance. Je trouve bien de l’agrément au joli, affectueux et bon petit chien[1] que vous m’avez envoyé un jour, de votre lit de malade ; il m’accompagnera ici dans mes courses ou, quand je reviendrai à la maison après de fâcheuses besognes, il bondira à ma rencontre avec des transports d’amitié. Procurez-moi donc encore un bon esprit qui hante ma maison : choisissez-moi un domestique ! Vous savez de quoi j’ai besoin. La physionomie avenante de votre portier actuel m’a beaucoup plu. Que devient son prédécesseur, que l’on aimait tant autrefois chez vous ? Ne pourriez-vous conclure un arrangement qui me serait favorable, sans trop nuire à vos intérêts ? Je cherche à rendre ma maison aussi intime que possible. Cependant, je ne veux rien décider concernant la partie féminine de mon personnel ; sinon, j’aurais déjà ouvert la colonie parisienne à Vreneli. Je tiens à ce que ma femme cherche et amène une jeune fille

  1. Fips ; voir Glasenapp, II, 2, 158 et 330.