Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/19

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bien élevée, moitié pour son service, moitié comme demoiselle de compagnie. En outre, j’ai besoin d’une cuisinière, que me trouvera madame Hérold.[1] En conséquence, la besogne du domestique consisterait à balayer les chambres (à Paris, c’est toujours l’affaire du « domestique mâle »), nettoyer l’argenterie, servir à table, faire les courses, etc. ; puis, le service de ma personne, notamment au bain. Enfin il m’accompagnera également quand je voyagerai et s’occupera de mes colis. Ces commodités me manquent horriblement : à m’occuper de tout cela, je mets beaucoup trop d’ardeur, m’emporte inutilement, je prends froid, etc. etc. Et, par-dessus tout, j’ai besoin d’avoir auprès de moi quelqu’un d’agréable et sympathique, ne s’agît-il que d’un serviteur.

Donc je vous prie instamment de prendre en considération ma demande. L’homme pourrait entrer chez moi tout de suite. — Voilà ce qui s’appelle encore une fois, me procurer un gros « zwieback » !

Ma situation extérieure promet de devenir très supportable. De ce côté-là, il y a progrès, et il semble même que celui-ci sera rapide ; du moins, d’après un entretien que j’ai eu hier avec le directeur du Théâtre-Lyrique[2] (un homme vraiment agréable et d’éducation parfaite), il ne

  1. La femme du compositeur français ; voir Glasenapp, II, 2, 174.
  2. Carvalho.