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Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/191

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tutoyer. Maintenant, les choses advinrent comme dans « Bürgschaft » :[1] vous savez que tous les cours d’eau avaient débordé, que pas mal de trains ne circulaient plus, qu’il y avait réellement partout péril à voyager. Nonobstant tout cela, à sept heures sonnantes, le 5, Cornélius fait son entrée chez les Schott, pour s’en retourner le lendemain à Vienne ! Il vous faut savoir aussi quel pauvre diable c’est ; comment il est empêtré dans les leçons pour arriver à gagner 40 florins par mois. Mais — il m’aime beaucoup. Et vous avez vu, quel cas je fais de lui. Écrivez-lui, mon enfant ; il vous aime aussi ! Il habite : 30 Weissgärber-Pfefferhofgasse. Vienne ; c’est un neveu du célèbre peintre.

À présent, adieu ! mes meilleures amitiés. Je n’ai pu écrire plus tôt ; il me fallait attendre la retour de mes bonnes dispositions. Adieu, mon enfant !

R. W.


p. s. Oh ! le beau coussin ! Voyez-vous cela, je reçois ce cadeau, et ne me donne pas la peine d’en parler en tout premier lieu. Que je suis donc gâté déjà ! !

132.

Biebrich a. Rhein,
22 Mai 1862.
Chère amie !

Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. On m’a envoyé des fleurs. J’étais malade et hier

  1. Poëme de Schiller.