Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/228

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peut-être Kieff et Odessa déjà en Janvier ; peut-être encore une fois aussi Pesth. Vous vous imaginez ce que disent mes pauvres nerfs de toute cette géographie ! Cela m’a presque l’air d’un crime. Seulement, je n’ai point d’autres ressources. — Dans l’intervalle, si vous voulez bien m’accueillir, mon désir serait de pouvoir aller me reposer un peu chez vous. Peut-être vers la Noël, si ce n’est point possible déjà après Carlsruhe. Ne soyez pas surprise de me voir prendre alors, malgré que je n’aie que quelques jours libres, le portefeuille et tâcher de travailler un peu. J’ai encore une prière à vous adresser relativement aux repas : faites-moi porter le déjeûner et le dîner dans ma chambre ; les repas en commun, restent réservés pour des fêtes spéciales, et il me faut, pour y assister, une invitation expresse de votre part.

La guérison d’Otto me transporte au septième ciel, vraiment ! Nous (moi et mon médecin) sommes d’accord ici avec vous pour dire que c’était une crise ayant les suites les plus favorables. Tout cela m’est agréable et me réjouit fort !

Ma profonde et sérieuse gratitude pour votre bonne lettre. Mes amitiés, de mon cœur très fidèle, à Otto et aux enfants. Que tous me gardent leur affection, comme vous aussi !

Votre
R. W.