Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/50

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mon public parisien à titre d’explication du prélude tout entier : cela se trouve au verso du spécimen calligraphique. Mais vous reconnaîtrez de nouveau dans la musique le lierre et la vigne, notamment quand vous l’entendrez jouer à l’orchestre, où les instruments à cordes alternent avec les instruments à vent. Cela sera très beau. Je crois que je l’entendrai vers la mi-Janvier : alors je l’entendrai en même temps pour vous !

Et maintenant mille amitiés et mille souhaits cordiaux, envoyés de ce froid Paris, où la neige et le gel nous feront bientôt mourir ! Comment allez-vous ? Rome a-t-elle confirmé vos espérances ? Donnez-moi vite de vos nouvelles ! J’ai besoin d’en recevoir !

Adieu ! Soyez bénie et honorée du plus profond de mon cœur !

Votre
R. W.



99.

Paris, 1er Janvier 1860.

Amie, je vis encore ! C’est la chose la plus remarquable que je puisse vous dire pour le jour de l’an !

Dieu sait comment l’espoir m’était venu de recevoir aujourd’hui quelques nouvelles de vous. Nos lettres sont pourtant, à présent, bien lentes et irrégulières. À mon grand regret, j’avais constaté, par la date de votre lettre, que la