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Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/84

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siné : elles jetteraient sa tête dans la cascade, et là-dessus apparaîtrait hors de l’eau le Strömkarl. Mais ceci est moins compréhensible sans paroles. Qu’en dites-vous ?

Je voudrais bien avoir sous la main des aquarelles de Genelli : il a parfaitement représenté ces sauvageries mythologiques. À la fin, il faut bien m’aider ainsi. Mais j’ai encore à inventer beaucoup…

Voilà ! je vous ai écrit encore une fois une vraie lettre de kapellmeister, ne trouvez-vous pas ? Et, cette fois, c’est aussi une lettre de maître de ballet. Cela doit pourtant vous mettre en belle humeur ?

Et pourtant vous ne m’écrivez pas ? Et Otto non plus ? Ô les méchants, les méchants ! Où prendre maintenant des lettres qui me donnent de la joie ? Et vous savez que rien d’autre ne me donne de joie ! Rien que m’occuper de vous.

On m’a envoyé de Bruxelles, hier, ma photographie, qui me paraît fort bien réussie. J’ai tout de suite pensé à vous. Si vous avez la gentillesse de m’écrire bientôt et si vous me dites quand vous retournerez à Lucerne, j’enverrai à M. Stünzig ou à toute autre personne désignée par vous ce portrait qui vous dira quel air j’ai présentement : il faudra l’accrocher dans la galerie au-dessus du piano.

Puisque vous avez emmené à Rome tout ce qui est vôtre, aucun ami ne peut vous sou-