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Page:Wagner - À Mathilde Wesendonk, t2, 1905, trad. Khnopff.djvu/85

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haiter la bienvenue chez vous, au retour, si je ne m’y trouve, au moins en effigie, dans la galerie.

Figurez-vous que, cette fois, j’ai tout uniment oublié l’anniversaire d’Otto : je savais bien que c’était en Mars, mais le jour ? Je n’avais, du reste, rien de convenable à lui offrir. À présent, qu’il attende jusqu’en Mars prochain : alors je serai probablement déjà riche et je jetterai les millions autour de moi. Au reste, considérez, chère enfant, que je n’ai toujours plus rien au monde que vous ; que je vis pour vous, par vous et avec vous, et que le jeu n’a plus d’intérêt pour moi que parce que je puis me plaindre à vous de ma détresse et que vous accueillez si doucement ma plainte. Adieu, mon enfant ! Mille cordiales amitiés : partagez avec votre mari et vos enfants ce que vous aurez en trop.

R. W.



103.

Paris, 2 Mai 60.

Je ne puis voir le mois de Mai faire son entrée sans vous envoyer, chère enfant, encore un signe de vie à Rome, où vous ne séjournerez plus longtemps, je crois. S’il y avait quelque chose aujourd’hui qui pût me retenir d’écrire, ce serait tout simplement que je n’ai rien de précis à vous communiquer. Vous savez déjà, cependant, qu’il ne faut pas considérer le sujet