Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/12

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facultative que l’on tend de plus en plus à leur reconnaître. Quelques autres diphthongues sont aussi dans le même cas. Les noms propres germaniques doivent être dits selon les règles de la prononciation allemande. Il faudra donc y observer l’accent tonique allemand (lequel est inverse du nôtre), mis en évidence du reste par les valeurs rythmiques des notes qui portent ces noms. Ainsi dans Wotan, Fricka, Donner, Fasolt, Woglinde, etc., c’est la première syllabe qui est la plus forte, la plus accentuée. Il convient de rappeler que le w allemand correspond à notre v, qu’on aspire l’h toutes les fois qu’il commence une syllabe, que le g est dur, que l’u se prononce ou, et que la diphthongue ei a un son analogue à celui de notre .[1]Au point de vue de l’orthographe des noms, Wagner ayant écrit tour à tour Nibelung et Niblung, j’ai usé de la même liberté, comme aussi j’ai employé les deux formes Flosshilde et Flosshild’, par analogie avec les deux orthographes qu’admet Wagner pour le nom de la Walkyrie Brünnhilde. Enfin je me suis servi des pluriels Alben et Nibelungen, ce dernier ayant depuis longtemps conquis droit de cité en France dans les travaux d’érudition, d’histoire littéraire et de critique.

En un certain nombre de passages, deux leçons différentes m’ont paru présenter des avantages à peu près équivalents : par exemple, étant donnée la richesse de sens de telle ou telle phrase de Wagner, la première leçon rendait surtout une partie de ce sens, la seconde en exprimait mieux l’autre partie : ou bien encore la première était d’une littéralité plus stricte, la seconde un peu

  1. On pourra, sur ce dernier point, faire exception pour le nom propre Freia, qui, a pris en France une prononciation conventionnelle un peu inexacte, mais tolérable à la rigueur.