Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Sieglinde.
Siegmund.
- Seul et sans armes,
- d’un tel blessé
- ton époux n’aura crainte.
Sieglinde.
(inquiète.)
- Blessé – oh ! montre-moi vite !
Siegmund.
(se secoue et se lève brusquement de sa couche jusqu’à la position assise.)
- Le mal cède,
- c’est trop d’en parler !
- mes membres demeurent
- fermes encor.
- Si ma lance comme mon bras
- eût gardé sa puissance,
- je n’aurais jamais fui :
- mais ma lance tomba rompue…
- L’hostile meute
- m’a poursuivi,
- l’orage aux feux lourds
- m’a brisé ;
- mais comme j’ai fui la meute,
- toute peine m’a fui :
- l’ombre couvrait ma paupière,
- le jour me rit de nouveau.
Sieglinde.
(a rempli d’hydromel une corne à boire, et la lui présente.)
- Que cet hydromel
- au flot mousseux
- soit accepté de toi…
Siegmund.
- Goûte-le tout d’abord ?
- ↑ Var : Du toit, de la femme, le maître est Hunding ;