Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/134

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–––––––––––Quels durs sentiers
–––––––––––t’ont fait défaillir ?
Siegmund.
–––––––––––Par bois et plaine, :
–––––––––––lande et hallier,
–––––––––––j’ai dans l’orage
–––––––––––fui la mort :
–––––––––j’ignore la voie où j’allais ;
–––––––––––où je m’égare,
–––––––––––je ne m’en doute :
–––––––––Fais que je sache où je suis.
Hunding.
(invitant Siegmund à s’asseoir à la table.)
–––––––––––Mon toit t’abrite,
–––––––––––mon seuil t’accueille,
–––––––––Hunding t’a reçu ;
–––––––––––si tu tournais
–––––––––––vers l’Ouest tes pas,
–––––––––––dans tout le clan
–––––––––––maints vassaux veillent,
–––––––––pour Hunding prêts à combattre
–––––––––Si mon hôte m’honore,
–––––––––que son nom me soit révélé.
(Siegmund, qui s’est assis à la table, regarde pensif devant lui. Sieglinde s’est assise près de Hunding, en face de Siegmund, sur lequel ses yeux s’attachent avec une attention et une sympathie intensess.)
Hunding.
(qui les observe tous les deux.)
–––––––––––Si pour moi
–––––––––––tu n’aimes parler,
–––––––––à celle-ci fais réponse :
–––––––––vois ses yeux fixés sur toi ![1]
Sieglinde.
(d’une voix paisible mais empreinte de sympathie.)
–––––––––––Hôte, qui tu es —
–––––––––––dis-le-moi.
  1. Var. : vois ses yeux fixés sur toi !