Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/136

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(Se tournant vers Hunding.)
–––––––––Un fils de Loup te l’apprend,
–––––––––que pour Loup plus d’un connaît bien !
Hunding.
–––––––––Rare et farouche histoire
–––––––––sonne en ton fier récit, —
–––––––––Wehwalt — le fils du Loup ![1]
–––––––––Je crois, de ce souple guerrier,
–––––––––savoir de sombres contes,
–––––––––––sans avoir vu
–––––––––––l’un ni l’autre Loup.
Sieglinde.
–––––––––Raconte encore, hôte :
–––––––––où donc ton père est-il ?
Siegmund.
–––––––––En chasse contre nous deux
–––––––––vinrent les Neidinge noirs :
–––––––––––plus d’un chasseur
–––––––––––tomba sous nos griffes ;
–––––––––––plus d’un fut traqué
–––––––––––par son gibier :
–––––––––les Loups les ont dispersés.
–––––––––Mais loin de mon père jeté,
–––––––––––j’ai perdu sa trace
–––––––––––malgré ma recherche :
–––––––––––une peau de loup seule
–––––––––––gît dans le bois :
–––––––––vide je la trouve…
–––––––––le père… n’est plus là. —
–––––––––Des forêts je m’éloignai,
–––––––––poussé vers les hommes, les femmes :
–––––––––––j’allai chez tous,
–––––––––––en tout endroit,
–––––––––––cherchant l’ami,
–––––––––––l’amante aussi, —
–––––––––mais partout, tous me repoussent…
–––––––––Malheur est sur moi.
–––––––––Le bien selon mon cœur
  1. Var. : « Peine », — le fils du Loup !