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- Tu vins, femme,
- douce et sacrée…
- suave angoisse,
- trouble ardent ! —
- je sens un désir vers elle,
- et son charme enflamme mon cœur —
- un maître ici la contraint,
- raillant l’homme sans armes !…
- Wälse ! Wälse !
- Où ton épée ?
- la forte épée,
- que mon poing brandisse,
- quand se déchaîne à la fin
- [1] la rage en mon cœur cachée ?
(Le brasier demi-consumé s’écroule ; un grand éclat en jaillit parmi les étincelles ; il illumine le point que le regard de Sieglinde avait désigné sur le tronc du frêne, et où maintenant l’on voit fixée la poignée d’un glaive.)
- Quel vif reflet
- reluit là-bas ?
- Quel rayon sort
- de ce frêne obscur ?
- A l’œil aveugle
- brille un éclair,
- [2] gai sourire aux regards ! —
- Que ce pur éclat
- me brûle au cœur !
- Est-ce un regard
- de femme en fleur,
- qu’elle aurait
- après elle laissé,
- à son départ d’ici ?
(À partir de ce moment la lueur du foyer décroît peu à peu.)
- L’ombre des nuits
- pesait sur mes yeux ;
- le rayon des siens
- m’a rencontré,
- chaude lumière du jour.
- Doux était