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- mais à ce Wälsung
- tu dois renoncer :
- en lui toi seul parais,
- car par toi seul il agit.
Wotan.
- Des maux farouches
- [1] l’ont fait ce qu’il est :
- le Dieu l’a laissé seul.
Fricka.
- Que seul il reste encor !
- prends-lui le fer
- donné par ta main !
Wotan.
- Le fer ?
Fricka.
- Oui ― le fer,
- qu’un charme saint
- a rendu fort,
- et qu’au fils donna le Dieu !
Wotan.
- Siegmund le prit de lui-même
- en l’angoisse.
Fricka.
- Toi seul fis l’angoisse,
- [2] et de toi vient le fer.
- Trompes-tu celle
- qui nuit et jour
- a suivi tous tes pas ?
- Pour lui tu plantas
- le fer dans le frêne ;
- à son bras le glaive
- fut promis :
- ne l’as-tu pas amené
- par ta ruse
- seule, au point marqué ?
(Wotan fait un geste de colère.)