Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/165

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–––––––––et contre leur vengeance
–––––––––seul le protège le fer,
–––––––––––que la faveur
–––––––––––d’un Dieu lui donna —
–––––––––––Qu’ai-je voulu
–––––––––––mentir à moi-même ?
–––––––––––l’erreur fut si bien
–––––––––––par Fricka montrée !
–––––––––––Son œil vit clair
–––––––––––ma honte sans nom :
–––––––––––à son vœu je dois satisfaire !
Brünnhilde.
–––––––––Tu ôtes à Siegmund la victoire ?
Wotan.
(laissant éclater la plus sauvage douleur de son désespoir.)
–––––––––J’ai touché jadis à l’Anneau —
–––––––––âpre, j’ai tenu l’Or !
–––––––––––Le charme maudit
–––––––––––s’acharne sur moi : —
–––––––––mon amour, je dois le détruire,
–––––––––perdre tous ceux que j’aime,
–––––––––––lâche, trahir
–––––––––––qui me chérit ! —
–––––––––––Croule à jamais,
–––––––––––règne éclatant,
–––––––––––gloire divine,
–––––––––––honte des Dieux !
–––––––––––Effondre-toi,
–––––––––––mon Œuvre puissant !
–––––––––Vain fut mon effort,
–––––––––unique est mon vœu,
–––––––––––la Chute — —
–––––––––––la Chute ! —
(Il s’arrête un instant et songe.)
–––––––––––Et pour la Chute
–––––––––––veille Alberich ! —
–––––––––––je comprends
–––––––––––maintenant le sens