Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/179

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–––––––––––j’ai grande peur ; —
–––––––––––quel air sinistre
–––––––––––ont tous ces hommes !
–––––––––––Noires fumées —
–––––––––––chaudes vapeurs —
–––––––––––rouges, des flammes
–––––––––––rampent vers nous —
–––––––––––tout est en feu !
–––––––––––à l’aide, frère !
–––––––––––Siegmund ! Siegmund !
(De violents éclairs et un effroyable coup de tonnerre réveillent Sieglinde ; elle se lève d’un bond.)
–––––––––––Siegmund ! — Ha !
(Elle regarde autour d’elle avec une frayeur toujours plus grande ; — presque toute la scène est enveloppée de noires nuées d’orage ; les éclairs et le tonnerre continuent. Les appels de trompe semblent se rapprocher de tous côtés.)
La voix de Hunding.
(au fond de la scène, venant du haut de l’arête rocheuse)
–––––––––––Wehwalt ![1] Wehwalt ![2]
–––––––––––Viens au combat,
–––––––––sans quoi mes chiens te saisissent !
La voix de Siegmund.
(de plus loin vers le fond, comme partant du ravin.)
–––––––––––Te caches-tu,
–––––––––que je n’ai pu te voir ?
–––––––––Viens, que je t’aborde !
Sieglinde.
(qui les écoule, dans une agitation effrayante)
–––––––––––Hunding ! — Siegmund ! —
–––––––––––Où les atteindre !
Hunding.
–––––––––Ici, suborneur qui m’outrage !
–––––––––Fricka va te frapper !
Siegmund.
(également invisible, mais parvenu aussi sur l’arête de rochers)
–––––––––––Tu crois que je suis sans armes
–––––––––––vil poltron !
–––––––––––Vante ta Fricka,
  1. Var. : «Peine».
  2. Var. : «Peine».