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- n’a su t’aider,
- n’ayant pu comprendre
- quel fut ton vœu,
- quand mon propre vœu
- seulement me disait —
- d’aimer ce que toi tu aimes. —
- Dois-je te perdre,
- te fuir craintive,
- dois-tu rompre
- ce qui fut uni,
- frappant d’exil
- la moitié de ton être, —
- jadis à toi je fus toute
- ô dieu, retiens-le bien !
- Ne souille pas
- ton essence éternelle,
- crains un affront
- retombant sur toi ;
- sur toi pèse la honte,
- [1] suis-je livrée au mépris !
Wotan.
- Ton cœur suivit
- de l’Amour la loi :
- suis à présent
- qui tu dois aimer.
Brünnhilde.
- Dois-je quitter le Walhall,
- ne plus t’assister dans ton œuvre,
- de l’Homme, mon maître,
- subir le pouvoir, —
- des bras d’un lâche
- au moins sauve-moi !
- que seul un brave
- [2] soit mon vainqueur.
Wotan.
- Ton cœur a nié mon Choix —
- choisir pour toi je ne puis.