Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
- Détruis l’aimée,
- écrase son corps ;
- que l’épieu cruel
- [1] déchire sa chair :
- du moins, barbare, épargne-
- lui le suprême affront !
(Avec un enthousiasme sauvage.)
- A ton appel
- qu’un Feu se déchaîne ;
- qu’il ceigne la roche,
- cercle embrasé :
- qu’il brille, qu’il brûle
- et broie dans ses dents
- le lâche qui se, infâme, sera
- du roc redoutable approcher !
Wotan.
(saisi d’émotion, la regarde dans tes yeux et la relève.)
- Adieu ! vaillante,
- noble enfant !
- Toi de mon être
- sainte fierté !
- adieu ! adieu ! adieu !
- Dois-je éviter tes yeux,
- et dois-je ne plus te faire
- accueil tendre et grave ;
- dois-je ne plus te voir
- chevaucher à ma droite.
- ou bien m’offrir la coupe ;
- dois-je te perdre,
- toi que j’adore,
- ô rire et bonheur de ma vie : —
- qu’un Feu nuptial
- pour ta couche s’allume,
- pareil n’a jamais flamboyé !
- Rouge splendeur
- défende le roc ;
- qu’un mur d’épouvante
- chasse le lâche ;