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Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/223

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Mime
(poursuivi par Siegfried qui excite l’ours contre lui).

Foin de la bête !
Que faire d’un ours ?

Siegfried.

A deux nous allons
mieux t’entreprendre :
Fauve ! Réclame mon fer !

Mime.

Hé ! chasse l’ours !
Là gît ton glaive
prêt depuis ce matin.

Siegfried.

Un jour encore
sois sauf.

(Il délivre l’ours de son lien et lui donne un coup de corde sur le dos. — L’ours s’enfuit vers la forêt. — Mime revient, tout tremblant devant le foyer.)

Cours, Fauve ! C’est assez de toi.

Mime.

J’admets qu’aux ours
tu donnes chasse.
Pourquoi, vivants,
les mener chez nous ?

(Siegfried s’assied pour se remettre de son accès de gaîté.)
Siegfried.

Cherchant compagnon plus digne
que le seul que j’aie ici,
du cor, au fond des forêts,
j’ai lancé le chant sonore :
Si j’allais voir paraître
un bon ami ?
Tel fut le but de l’appel.