Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Siegfried
(l’empoignant).

Hé ! T’aiderai-je ?
Ta tâche, voyons ?

Mime.

De toi tourmenté,
je cherche et médite
pour t’enseigner chose grave.

Siegfried
(en riant).

Et c’est sous ton siège que tu cherches !
Que trouves-tu là de si fort ?

Mime
(se rassurant de plus en plus).

J’appris la crainte pour toi,
pour te l’apprendre, simple.

Siegfried
(avec un tranquille étonnement).

Quelle est cette crainte ?

Mime.

Sans rien en savoir,
tu veux, hors des bois,
courir par le monde ?
Que peut le plus ferme des glaives
si tu n’as crainte au cœur ?

Siegfried
(impatienté).

Quels avis m’inventes-tu là ?

Mime
(s’approchant de Siegfried comme pour une confidence).

De ta mère l’avis,
c’est celui-là.[1]
Moi, ma promesse
je la tiens toute.

  1. Var. : seul sort de moi