Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’arbre au bois croissait puissant.
Son tronc sous mes coups tomba.
Du frêne brun j’ai fait du charbon ;
au foyer il gît en morceaux.
Ho-ho ! Ho-ho ! Ho-haï ! Ho-haï ! Ho-ho !
Souffle, soufflet ! Souffle le feu !

Le bois du frêne,
qu’il brûle fier !
Qu’il flambe clair et beau !
Un flot d’étincelles
saute et jaillit.
Ho-haï, Ho-ho, Ho-haï !
Que fonde l’acier broyé !
Ho-ho ! Ho-ho ! Ho-haï ! Ho-haï ! Ho-ho !
Souffle, soufflet ! Souffle le feu !

Mime
(à part, toujours assis à distance).

Il forge son fer !
C’est fait de Fafner !
Je vois clairement ce qui vient.
L’or, l’anneau seront son butin.
Quel moyen peut me les livrer ?
Rusé, subtil, je vais les prendre
et vais sauver mon chef.

Siegfried
(toujours au soufflet)

Ho-ho ! Ho-ho ! Ho-ho ! Ho-haï ! — Ho-haï !

Mime
(à l’avant-scène, à part).

Las du terrible combat,
il a soif, il prend ma boisson.
De sûres plantes
j’ai su l’extraire,
cette boisson pour lui !
D’une goutte il suffit qu’il s’abreuve :